Le poids total volant (PTV) désigne comme son nom l'indique le poids total de l'ensemble aéronef+pilote+matériel embarqué.
Dans le domaine du vol libre il est clair que le poids nu du pilote représente la plus grosse partie du PTV.
Parapente[]
Chaque parapente est homologué pour une certaine plage de PTV. Pour une pratique du type vol sur site-cross en parapente avec emport d'un parachute de secours, de matériel électronique (GPS, Alti-vario...) et de plusieurs couches de vêtements chauds en prévision d'un long vol en altitude, le PTV vaut à peu près le poids du pilote nu plus 15-20 kg. Pour une pratique plus typée vol rando, le pilote embarque une dizaine de kg (parapente et sellette comprise).
Positionnement dans la plage de PTV[]
À l'achat d'une voile, le PTV est un critère déterminant. Une aile ne présente en effet pas le même comportement en bas de fourchette de poids qu'en haut. En bas de fourchette, le taux de chute minimum est très légèrement inférieur (de l'ordre de 0,05 m/s) à celui en haut de fourchette et la vitesse maximum est plus faible d'environ un km/h. Ces différences de performances sont minimes voir négligeables.
Pour plus d'informations voir l’article Polaire_des_vitesses#Effets_du_PTV.Par contre les sensations de pilotage changent sensiblement : peu chargée, le comportement d'une voile est plutot paisible/paresseuse en terme de réponse à la commande, il sera une peu plus difficile de la mettre en virage ; très chargée, une voile devient plus vive et plus ludique, et demandera un pilotage un peu plus fin pour éviter le surpilotage.
En terme de sécurité il y a également une différence de comportement : comme expliqué plus haut, une voile peu chargée à un comportement paisible avec une bonne résistance au surpilotage, mais est également moins résistante à la fermeture car le tissu sera moins tendu (charge alaire faible) et le pilote aura globalement l'impression de subir l'aérologie avec peu de possibilité de compenser les turbulences par un pilotage actif. Au contraire, une voile très chargée sera plus résistante à la fermeture (mais cette dernière sera plus viloente quand elle se produira) et plus vive à la commande avec les risques de surpilotage que cela entraine.
Pour toutes ces raisons, il est fortement recommandé avant d'acheter un parapente d'en essayer différents modèles correspondants à divers positionnements dans la plage de PTV et dans diverses conditions aérologiques pour trouver une voile qui correspond le mieux au comportement que le pilote recherche et avec lequel il se sent le plus à l'aise.
Dans l'ensemble, on conseille plutot aux débutants motivés de se situer dans le tiers haut de la plage de PTV pour avoir une aile plus ludique et plus interessante pour l'apprentissage de l'activité.
En dehors de la plage de PTV[]
Rester dans la plage de PTV spécifiée par le constructeur permet de prevoir les réactions de son parapente face à un incident de vol ou durant certaines phases spécifiques du vol (décollage, arrondi, oreilles, 360...) en se basant sur les résultats des tests d'homologation. En dehors du PTV officiel le comportement d'une voile peut-être très différent, il est donc recommandé d'avoir un bagage théorique et pratique suffisant pour tenter l'expérience en connaissance de cause.
Les situations où un pilote vole volontairement sous-chargé ou surchargé sont rares. Parfois biplaceur largue un base-jumpeur et se retouve seul sous son biplace. Parfois des randonneurs prennent volontairement une aile trop petite pour eux afin de porter moins de poids et de pouvoir décoller avec du vent un peu plus fort que s'ils volaient dans la bonne plage de poids, mais les constructeurs se sont adaptés à cette évolution en proposant des mini-voiles spécifiques. Les compétiteurs volent parfois avec un parapente théoriquement trop grand pour eux pour l'avantage en terme de performances que cela leur procure, mais ils s'alourdissent alors avec du lest pour se situer dans une plage de poids leur offrant plus de maniabilité et de vitesse.